1. |
Le Faucon
03:37
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On était des kids dans les années fluos
Dans le temps de la crème Budwig, Lambada, Laurentide
Le bonheur à mille et le malheur à zéro
Pêche-la ta perchaude, ton crapet, ta barbotte, ton brochet et ton doré
Je t’aimais drette su’l kisser, la p’tite frette dans le cooler
Clamato, rince-cochon, quelques pots de cornichons Polski Ogorki
Pis de l’amour, c’est gratuit
Qu’est-ce que tu penses de ça, dans vie, la guerre pas de fusil?
À tribord, moussaillon, à bord du Faucon
Les hérons sont nos héros du jour
On est pour le lousse, tout pousse égal
C’est bien clair, la vie est une rivière
Quand il neige, on pellète, quand il mouille, on pompe
Un beau jour m’in qu’on pète, on s’en ira à dompe
Sur un esti de temps, mais bien lentement
On flipe, on flope, on saute du top, la vie fly en slo-moreau
Un beau morceau, snoreau, c’est jamais assez gros
À bâbord, moussaillon, à bord du Faucon
Les hérons sont nos héros du jour
On est pour le lousse, tout pousse égal
C’est bien clair, la vie est une rivière
On connaît juste la chaleur de la chair
On connaît la couleur claire de l'air
On se reconnaît dans la clameur de la Rivière Solitaire
À tribord, moussaillon, à bord du Faucon
Les hérons sont nos héros du jour
On est pour le lousse, tout pousse égal
C’est bien clair, la vie est une rivière
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2. |
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Là, ch’t’écoeuré, moi je rentre dans le dash
La tête première, direct dans le trafic
Je me salis les mains, j’m’en mets plein ‘a face
‘Tite tranche de vie, grosse trace de break
Ils disent : « *Deviens une pièce de l’engrenage
Ou meurs broyé par la machine*
Saigne tes breaks quand t’es su’l gaz
Pis ferme ta yeule quand tu t’exprimes »
Mais même broyé dans le weed-eater
Dans coupe à blanc, dans le feu de forêt
Si la fin du monde est à sept heures
La mauvaise herbe ne meurt jamais
On vit s’une boule chinoise dans le micro-ondes
Même El Niño, y’a le rhume des foins
Yes Sir, Madame! La terre est ronde
Mais y a des caves dans tous les coins
La parole est au ministre LaCouille
« Notre projet de loi, c’t’un bébé mort
Qu’y’accouchent le cash pendant qu’on magouille
C’est pour mieux les égorger qu’on les endort »
Ils disent qu’ils ont jamais été violents
Sauf peut-être une fois au chalet
Y’auront ben beau nous saigner à blanc
Mais la mauvaise herbe ne meurt jamais
Qu’on lâche les hyènes dans les jonquilles!
Dans le grand jardin du bien commun
Comme des chiendents dans leur jeu de quille
Un pot-aux-roses direct dans le brun
Les grosses polices, les gros débiles
Parce qu’ils ont des graines, ils se pensent les kings
Ils sèment dans leurs boys club stériles
À se téter la testostering
Mais comme disait Madame Casgrain
« Monsieur le Curé, c’est pas un secret
Ton hostie, c’est pas le corps de mon sein
La mauvaise herbe ne meurt jamais »
M’en va te le dire, « transcendantal »
Ça veut dire « à travers les dents »
Pis le mot « racine » vient de « radical »
Les radicaux libres sont anti-Occident
Le pissenlit pousse et te pisse à la raie
Les gerbes de fleurs poussent dans le compost
Ça veut vivre avec le couteau dans plaie
L’intensité, ça rentre au poste
Pis pour être sûr que t’as compris
M’en va te le dire en bon français
Fuck you I won’t do what you tell me
La mauvaise herbe ne meurt jamais
*Phrase de Danny Émond
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3. |
La Fille de la fête
03:48
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C’est la fille de la fête
Quand elle chante
Ses paroles sont si douces
Elles remplissent mon cœur, et ma tête, et ma carcasse
Comme un caresse
C’est la fille de la fête
Sa voix vibrante
Emporte tout dans sa course
Elle rameute les fleurs et les bêtes, et le ciel shine
Dans son chest
Pourquoi s’en faire avec demain?
On est là aujourd’hui
Prends ton bout
On va blanchir la nuit
C’est la fille de la fête
Chapelle ardente
Une église dans la brousse
Où la flamme lèche l’âtre de l’être, je crève enfin
Dans ta grand-messe
Pourquoi s’en faire avec les morts?
Et je te dis merci
De laisser ta vie
Me passer sur le corps
C’est à soir que le coeur de la Terre bat avec le tiens
Fais-toi confiance, toi, la fille de la fête
Laisse l’aventure nous prendre
Pour un soir, pour une vie
Le temps d’un feu à pleine lune
Laissons monter l’écume
Dans la rivière où l’eau est claire
Tout près d’une bonne braise fraîche
Miss Nature saura nous plaire
Ah, oui, une dernière petite chose
On se devrait d’oublier la retenue
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4. |
Quinze onces de gin
04:38
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Mon ami Mario, c’est pas un homme, c’est une androgyne
Dépendant des jours, des fois y’est femme, des fois, ‘est masculine
C’est mon frère, c’est mon bro, c’est mon pote et puis c’est ma frangine
C’est ma Bobépine à moi, une Amazone, une sauvagine
Mon ami Mario, y’a mal dans les os, ‘fait qu’il se met au régime
Pus de pain, pus de fromage, pus de gluten, et pus de viande porcine
Ça fait qu’on l’échappe, on dérape et on se vire les bottines
On a le quorum, on lève la main, tout le monde est unanime
Quinze onces de gin, fuck le brocoli, pis fuck les vitamines
Marie aide les femmes, mais Mario préfère les vieux shafts de mine
Quand il se fait chier au travail, c’est pas long qu’elle devient maline
Fait que vendredi, on va danser comme des fous dans un bar de gouines
Le doigt sur la gâchette, les gins tonics rentrent à ‘carabine
Quinze onces de gin, dans un bar, c’est bon, mais c’est ben mieux dans ‘cuisine
Marie, c’est Sado Brutus Mario, mais rien que pour les intimes
Personne n’est à l’abri, quand il sévit tombent les victimes
Un ‘tit’œil, un gro’t’œil, la yeule pâteuse, on est s’a robine
Fouille dans le frigo pis sort une lime pour une autre dose de médecine
Quinze onces de gin, attache ben ta tuque pis enfile tes stepines
Quinze onces de gin, ça rappelle un bon vieux buzz de mescaline
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5. |
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C’est sûr que ça suce, quand tu sais pas où tu t’en vas
Quand tu perds le focus, quand t’es borgne comme un roi
Moi, j’ai voulu être plus, mais, sans farce, je pouvais pas
J’y pense depuis des lustres, la route est longue, crois-moi
Et j’implore Vénus que l’amour guide mes pas
Que je trouve l’astuce qui me fait dire Eurêka!
Ce que j’aime le plus, c’est ce que je vois pas
Si le monde est un cactus, moi je suis junkie par choix
Je lis dans le papyrus et dans les craques du sofa
Et je cherche des puces dans les cheveux de Bouddha
Et je chante en chorus au cœur du Sahara
Si je bande mes muscles, c’est pour mieux mourir au combat
C’est un secret, motus! Je te le dis tout bas
Ce que j’aime le plus, c’est ce que je vois pas
J’ai pogné un virus qui se transmet par ta voix
Ton verbe est un tonus, un laser de soie
C’est un sublime opus quand tu me dis « hey, ça va? »
Moi, je dis cunnilingus ou bien konichiwa
Bien sûr, c’est un lapsus, je descends quand même sur toi
Je suis riche comme Crésus quand je quête ton karma
Ce que j’aime le plus, c’est ce que je vois pas
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Phil Moreau Saint Hyacinthe, Québec
On peut appeler ça du folk. On peut appeler ça du rock. On peut toujours dire que la parole vient avec, et que les sentiments sont purs.
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